L'exposition-résidence
Pour ce premier projet de grande envergure dans un lieu culturel, Mégane Brauer a choisi d’ouvrir une nouvelle dimension dans son travail et d’étendre son invitation à cinq jeunes adolescent·e·s exil·é·s avec qui elle forme un collectif artistique et partage une histoire commune autour du feu. Cela s’est traduit par la création d’un vaste environnement immersif et poétique composé de plusieurs dizaines de cyprès qui semblent s’enflammer et de charbon pailleté. Pensé à la mesure du bâtiment et de son architecture, qui lui-même paraît s’embraser, il est l’écrin de textes, d’objets y faisant écho, d’œuvres sonores et d’une invitation à prendre part au projet.
Cette collaboration artistique à plusieurs auteur·rice·s est également l’occasion d’interroger le droit d’auteur dans le cas particulier des personnes en situation d’exil. La résidence est ainsi abordée en transformant les Magasins Généraux pendant cinq semaines, moins en atelier de production, qu’en laboratoire de recherche artistique, sociale et juridique. À travers des rencontres, des ateliers, des performances et la mise en commun de savoirs, « Uni·e·s par le feu » cherche à aborder plus généralement et collectivement les conditions de vie des personnes en situation d’exil et de précarité, ainsi que le rôle de la création artistique et son utilité sociale dans le monde actuel.